Les femmes, symbole de beauté et de puissance en Afrique

Article : Les femmes, symbole de beauté et de puissance en Afrique
Crédit: Louis
26 septembre 2022

Les femmes, symbole de beauté et de puissance en Afrique

« Malheur à celui qui ne fait pas mieux que son père », dixit le Capitaine Thomas Sankara. « Malheur à la celle qui ne fait pas mieux que sa mère », dixit Dorsouma Louis. Rire !!! Plusieurs femmes africaines influencent le monde et font pari coché la fierté de notre cher et beau continent qu’est l’Afrique. J’ai décidé de mettre un accent particulier sur six (6) personnalités féminines dans leurs domaines respectifs (Politique, Société civile, Economie, Droit, Culture et Media) qui selon moi, et en plus d’être belles, ont un impact important en Afrique et dans leur pays d’origine.

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Samia Suluhu Hassan, Présidente de la République Tanzanienne

Dans le domaine de la politique, mon regard est porté sur Samia Suluhu Hassan, la Présidente de la république tanzanienne.

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Née le 27 janvier 1960 à Zanzibar, au sein d’une famille modeste, père instituteur et mère au foyer, Samia Suluhu Hassan est titulaire d’un master en « Développement économique communautaire » de l’université libre de Tanzanie, à Dar es Salam, et de l’université du Sud du New Hampshire, aux Etats-Unis. Elle débute sa carrière au sein du gouvernement de Zanzibar, où elle travaille entre 1977 et 1987, occupant dans un premier temps des fonctions administratives puis un poste de responsable du développement.

Elle a été plusieurs fois nommée ministre et a occupé aussi le poste de vice-présidente en Tanzanie.

La présidente tanzanienne est considérée comme la « dame de fer » de la politique africaine. «Mama Samia» son surnom, relevant du respect dans la culture tanzanienne a réalisé plus, en moins d’un an de mandat, que des chefs d’Etats en place depuis des décennies. Accueillie en grande pompe partout où elle se déplace, elle a désenclavé la Tanzanie sur la scène internationale. En Tanzanie, la Zanzibarienne a réussi en un temps record à ébranler le «système» hérité du défunt John Magufuli, son prédécesseur. Éloignée de la politique excentrique de ce dernier, elle avance très vite dans tous les domaines, qu’il s’agisse de santé, de diplomatie, d’éducation, d’infrastructure ou d’énergie.

La présidente Samia Suluhu Hassan au cours des 100 premiers jours de son mandat, a fait en sorte que la Tanzanie s’attaque au Covid-19 après des mois d’inaction. Elle s’est engagée à promouvoir également la liberté d’expression.

Dans l’un de ses gestes politiques les plus significatifs, la présidente Suluhu Hassan a nommé des fidèles du parti au pouvoir, le Chama Cha Mapinduzi (CCM), et quelques nouveaux visages comme commissaires de district. Parmi les nouvelles personnes nommées, figure d’anciens membres de l’opposition, des radiodiffuseurs et des artistes.

Lire aussi- Tanzanie: le bilan des 100 premiers jours de la présidente Samia Suluhu Hassan

Elle a fait un travail remarquable dans la lutte contre le Covid-19. Sa décision de former un comité chargé de s’attaquer au Covid-19 et sa demande de vaccins auprès de l’installation pour les pays en développement constituait un changement complet par rapport au régime précédent.

Sur le plan international, la présidente Suluhu Hassan a amélioré l’image de la Tanzanie. Elle a choisi un diplomate très respecté, l’ambassadeur Liberata Mulamula, ancien ambassadeur aux États-Unis. C’est le signe qu’elle a choisi un ministre des affaires étrangères qui comprend le monde et les autres partenaires internationaux. 

Ngozi Okonjo-Iweala, Directrice de l’Organisation mondiale du commerce

En économie, j’ai pensé à l’actuel Directrice de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) la nigériane Ngozi Okonjo-Iweala.

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Ngozi Okonjo-Iweala, née le 13 juin 1954, est une femme politique nigériane possédant également la nationalité américaine. Elle est la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Économiste et spécialiste du développement international, elle a plus de trente années d’expérience à son actif. Elle a présidé le conseil d’administration de Gavi-Alliance du Vaccin (2016-2020) et de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC) (2014-2020) et a coprésidé la Commission mondiale sur l’économie et le climat. Elle avait précédemment été conseillère principale chez Lazard (2015-2019) et siégé aux conseils d’administration de la Standard Chartered PLC et de Twitter Inc. Elle a récemment été nommée envoyée spéciale de l’Union africaine pour la COVID-19 et envoyée spéciale de l’Organisation mondiale de la santé pour la lutte contre la pandémie.

Mme Okonjo-Iweala, qui a exercé à deux reprises les fonctions de ministre des Finances du Nigéria (de 2003 à 2006 et de 2011 à 2015), devenant ainsi la première femme à occuper ce poste, a travaillé pendant 25 ans à la Banque mondiale, où elle a accédé au poste de numéro deux en tant que directrice générale.

Elle a figuré en 2015 dans le classement des 50 plus grands leaders du monde de Fortune et a été nommée en 2020 « personnalité africaine de l’année » par le magazine Forbes, qui l’avait auparavant distinguée parmi les 100 femmes les plus puissantes du monde au cours de quatre années consécutives. Mme Okonjo-Iweala est titulaire d’une licence d’économie de l’université Harvard ainsi que d’un doctorat du Massachusetts Institute of Technology.

Aisha Yesufu, militante et avocate nigériane

Dans le domaine du droit, j’ai mis un accent particulier sur la nigériane Aisha Yesufu.

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Aisha Yesufu nait de parents Edo et grandit à Kano. Elle éprouve la difficulté d’être une petite fille dans un environnement forment patriarcal. Selon ses paroles: « A l’âge de 11 ans, je n’avais pas d’amies par ce qu’elles étaient toutes mariées, mais je voulais être éduquée et quitter le ghetto. »

La militante nigériane est la première avocate des filles kidnappées par le groupe terroriste Boko Haram. Elle est la co-organisatrice du mouvement « Bring Back Our Girls », avec l’ex première dame américaine Michelle Obama. Aisha Yesufu est également la dirigeante plus connue du mouvement EndSARS au Nigeria.

La campagne Bring Back Our Girls est lancée une semaine après l’enlèvement, avec le message d’un avocat nigérian sur Twitter sous le mot dièse (hashtag) #BringBackOurGirls », qui signifie « rendez-nous nos filles ». L’objectif est de pousser le Nigeria à tout faire pour libérer les lycéennes.

Le message est partagé plus de quatre millions de fois en un mois. Il gagne l’Occident. Des personnalités très diverses vont le relayer, de Kim Kardashian à Michelle Obama, prise en photo à la Maison Blanche avec une feuille blanche sur laquelle est inscrit le message. Le Premier ministre britannique David Cameron le relaie aussi. 

Lire aussi: Expliquer nous Bring Back Our Girls

Aisha Yesuphu est une femme qui n’est pas inconnue au Nigéria. Depuis des années, elle manifeste contre la corruption, pour plus de justice, pour défendre les droits des jeunes filles. Lorsque plus de 200 adolescentes avaient été enlevées par le groupe terroriste Boko Haram en 2014, elle était la première à réclamer leur libération.

Sur ses comptes Twitter et Instagram, elle se présente comme une « activiste n’aimant pas les étiquettes ». Et il y a beaucoup à faire : Aisha Yesufu est souvent vilipendée au Nigeria, par des hommes principalement, comme un dessinateur de presse qui lui reproche de combattre les traditions alors qu’elle est voilée. Ou d’autres qui affirment sur les réseaux sociaux que le Coran interdit aux femmes de manifester, mais autant dire qu’elle se rit des commentaires.

Nathalie Yamb, panafricaniste suisso-camerounaise

J’ai pensé également aux activistes et celle qui va les représenter est la célébrissime camerounaise Nathalie Yamb.

Crédit : Lejournalafrique.com

Nathalie Yamb est une activiste et femme politique jouissant de la double nationalité suisso-camerounaise. Elle est née d’un père camerounais et d’une mère suisse le 22 juillet 1969. Elle a vécu en Suisse jusqu’en 1977, lorsque sa famille et elle quittent la Suisse pour s’installer au Cameroun.

Nathalie Yamb n’a pas la langue dans sa poche. Dirigeante de l’armateur Maersk au Cameroun, puis porte-parole du président ghanéen Jerry Rawlings, numéro 2 du parti Lider en Cote d’Ivoire, avant d’être exclue après avoir critiqué Alassane Ouattara, Nathalie Yamb est un vrai symbole du panafricanisme. Et son blog est l’un des plus suivi par l’opinion internationale.

Elle est une vraie machine de guerre. Radicale, éloquente, impertinente et outrancière. Elle n’est pas du genre à battre le pavé des manifestations, mais tweet comme elle respire, avec une ligne directrice : chasser d’Afrique la France, ses intérêts, ses soldats et ses « laquais » installés dans les présidences du continent.

Lire aussi: Nathalie Yamb, l’influenceuse qui veut chasser la France de l’Afrique

Selon un rapport de l’ONG Free Russia Foundation, Nathalie Yamb a notamment participé à l’une des conférences organisées par l’Afric à Berlin, en janvier 2020, co-organisée avec la Fondation pour la protection des valeurs nationales, une structure également liée à Prigogine et dirigée par le « journaliste » (proche des services de renseignement russes) Alexander Malkevitch. Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, elle affiche clairement son soutien à l’armée russe.

Nathalie Yamb utilise très souvent ses réseaux sociaux (Facebook, Twitter) pour exprimer ses mécontentements. Elle totalise près de 400 000 abonnés sur Facebook et 212 564 abonnés sur twitter son réseau préféré.

Angélique Kidjo, artiste béninoise engagée dans la promotion de la culture

Dans le domaine de la culture, elles sont nombreuses a porté haut le flambeau mais quoi de mieux que de choisir la béninoise Angélique Kidjo pour les représenter.

Crédit : Vudaf

Angélique Kidjo est née le 14 juillet 1960, à Ouidah, près de Cotonou. Dès l’âge de six ans, elle s’initie à la musique, la danse et le théâtre. Elle effectuera de nombreuses tournées en Afrique de l’Ouest, en jouant dans la troupe de sa mère. Elle se fait sa culture musicale en écoutant des grandes stars du continent. Elle intègre à l’âge de onze ans, le groupe « Kidjo Brothers Band », fondé par ses frères et s’intéresse donc aux musiques de la diaspora noire : au jazz, au gospel, au rhythm’n’blues, à la soul et à la musique latine.

Angélique Kidjo a fondé en 2006 la Fondation Batonga qui soutient des adolescentes en Afrique francophone pour améliorer leurs moyens de subsistance, tout en leur permettant d’être des agents de changement dans leurs communautés.

Lors d’un entretien à VOA Afrique en 2016, elle avait dit regretter que la parité n’évolue pas plus vite, déplorant que les femmes ne soient pas suffisamment solidaires et que l’on ait « des systèmes en place qui font perdurer le patriarcat et qui permettent aux hommes de rester au pouvoir ».

Elle y mentionne aussi le fait que l’on soit « toujours en train de parler des droits des femmes ; pourquoi est-ce que les droits des femmes doivent être séparés des droits de l’Homme? Ne sommes-nous pas des êtres humains?« , s’est-elle interrogée.

Toujours entre deux avions, elle traverse la vie comme une tornade. Aussi bien sur scène, où la Béninoise continue de porter ses multiples projets avec un punch de tous les diables, que dans le civil, où elle s’engage sans retenue, de la campagne de Barack Obama à l’éducation des Africaines.

En tant qu’ambassadrice de l’Unicef, la diva africaine Angélique Kidjo se bat pour la lutte contre le paludisme qui tue des milliers d’africains en particulier des enfants en Afrique.

Elle a mis en place sa fondation Batonga pour venir en aide aux adolescents en Afrique francophone pour améliorer leurs moyens de subsistances.

Ces combats sont menés par plusieurs autres artistes féminines en Afrique notamment Oumou Sangaré au Mali, Aisha Koné en Côte d’Ivoire etc. mais Angélique Kidjo reste celle qui est très active sur le terrain.

Diara NDiaye, journaliste sénégalaise à RFI

Dans le domaine des médias, j’ai pensé à une sénégalaise qui aujourd’hui présente une très belle émission intitulée « Alors on dit quoi ? » au niveau de la Radio France Internationale (RFI). Il s’agit de la belle à la peau ébène Diara NDiaye.

Crédit: Page Facebook Diara Ndjaye

Diara Ndiaye, née le 5 mai 1989 à Melun en France, est une journaliste franco sénégalaise de radio et télévision. Auparavant journaliste sur Africa24, elle fait partie des équipes de France Télévision où elle présente les éditions du weekend de France3 Normandie depuis 2018. Diara Ndjiaye co-présente également l’émission économique « Réussite » sur Canal+ Afrique. Les auditeurs de Radio France international (RFI) ont également pu l’entendre présenter l’émission « Priorité Santé ». Dorénavant, elle est aux commandes de la nouvelle émission hebdomadaire qui donne la parole à la jeunesse africaine sur tous les sujets d’actualité : « Alors on dit quoi ? » depuis janvier 2019.

Plusieurs africaines font la fierté de l’Afrique sur des chaines continentales et mondiales. Je peux citer entre autre la camerounaise Sophy Aida animatrice sur la chaine Life Tv, l’ivoirienne Konnie Touré, Joëlle Ndong reporter d’origine Gabonaise, Vanessa Adandé présentatrice de l’émission « le chœur des femmes » sur Canal+, la congolaise Dominique Tchimbakala présentatrice du journal de l’Afrique sur TV5 monde, l’ivoirienne Caroline Dasylva de la RTI etc.

Diara Ndiaye a capté mon attention parce qu’elle a plusieurs cordes à son arc. Elle travaille dans plusieurs medias, grande passionnée de la communication et du journalisme, maîtresse de cérémonie mais elle mène également un combat très louable dans le domaine de l’éducation surtout celle des jeunes filles à travers l’association ABCD.

Lire aussi: Diara Ndiaye: « Je suis pleine d’espoir et je ne laisse personne briser mes rêves »

Créée en 2014, L’ABCD pour tous est une association à  but non lucratif qui a pour vocation d’assurer, soutenir et développer la scolarité des enfants au Sénégal, et ce, dans le respect de leur dignité. Une motivation justifiée par le fait que l’éducation, en particulier l’enseignement primaire gratuit pour tous, est un droit fondamental que les gouvernements se sont engagés à  respecter aux termes de la Convention relative aux droits de l’enfant de 1989. Elle mène des campagnes de sensibilisation auprès des enfants eux-mêmes, des familles, des enseignants, des chefs religieux, sur l’importance de l’éducation et en particulier de celle des filles. En faisant adhérer à  ses valeurs tous les acteurs locaux, multiplier les chances d’atteindre les objectifs fixés : faire progresser les taux d’inscription et améliorer les conditions de travail des enfants qui les mèneront à la réussite.

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Commentaires

Aboubakar mahamat Barh
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Waouh les femmes ne sont pas si mal vues que je croyais !

ldorsouma
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Vraiment!